mercredi 13 février 2008

Recherchons bénévoles!!!

L'Autre ...et si c'était vous?


Nous sommes à la recherche de bénévoles pour l'organisation de notre festival.
Tout le monde est le bienvenu, expérience ou non, pour prendre le projet en cours de route.

N'hésitez pas à venir nous voir à la maison des associations de Broca 4 (rue broca, à côté de la fac de la victoire) et à vous investir comme vous le voulez dans notre projet!

Edito de la treizième édition

Edito

Les croyances à la croisée des chemins.

Dans toutes les cultures et aires de civilisation à l'échelle de l'humanité, les sociétés ont élaboré au fil du temps des mythes, des légendes pour forger une cosmogonie et se donner une vision cohérente du monde et des différents phénomènes de la nature. Les découvertes scientifiques et technologiques ont contribué au recul de certaines croyances. Mais la loi d'airain de certaines superstitions continue de hanter les esprits.

Dans certaines sociétés d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, le sacre imprègne la vie quotidienne dans ses diverses manifestations. Il en est ainsi des castes d’artisans chez les Mandeka, un peuple d’Afrique de l’ouest. Les forgerons, héros civilisateurs, revêtent un caractère sacré. Détenteurs de savoirs occultes, ils excellent dans la géomancie. Le forgeron confectionne les masques, des armes et des instruments agricoles. Il est guérisseur, gardien des fétiches et des autels de cultes, chef de société d’initiation et chargé de l’enseignement des connaissances. Les croyances des populations et leur adhésion aux esprits des ancêtres lui confèrent une fonction sociale incontournable. Car c’est grâce aux forgerons, à travers les rites de circoncision que l’individu accède à la vie sociale.

Les croyances ont également une dimension spirituelle et religieuse. Dans le contexte actuel de crise idéologique, nous assistons à une floraison de groupes et sectes religieuses, voire des mouvements intégristes de tous bords. Ces forces religieuses ambitionnent de combler le vide et le désarroi des populations face aux misères économiques et sociales. Les pouvoirs politiques instrumentalisent également la religion à des fins de domination et d’intérêts géostratégiques. Un exemple illustratif est le cas de l’agression militaire de l’Afghanistan et de l’Irak par les Etats Unis et leurs alliés, sous le couvert de lutte contre le terrorisme islamiste. Les croyances constituent donc des enjeux politiques et idéologiques dès lors qu’elles sortent du cadre de l’espace privé.

Les treizièmes journées du film ethnographique focalisent les regards sur ce thème d une actualité brulante. Les séances de projections, et les débats sur les films, les expositions et les concerts vont contribuer à nourrir les échanges et les réflexions loin des clichés réducteurs et des stéréotypes. En cela, l’Association l’Autre reste fidele à son credo fondamental : la convivialité et le dialogue dans le respect mutuel.

Dragoss Ouedraogo.

Thème de cette treizième édition

Chaque année, les JFE s’articulent autour d’un thème nouveau. Pour la 13ème édition des Journées du Film Ethnographique, le thème des croyances est mis à l’honneur. Ce thème résulte du choix collectif d’aborder un sujet brûlant de manière sensible, afin de le rendre accessible à tous grâce au média audiovisuel, et de sortir des schémas et stéréotypes dans lesquels nous sommes campés, particulièrement dans ce domaine qui touche aux convictions de chacun.

Pourquoi« Les Croyances »?

La 13ème édition des Journées du Film Ethnographique abordera cette année le thème des Croyances, comme un petit clin d’œil à ce monde, où « croyants » et « non-croyants » coexistent et s’opposent sur le terrain des valeurs fondamentales. Notre monde est-il en perte de foi ? Le savoir scientifique peut-il combler certaines lacunes de sens ? Quel est l’impact des idéologies culturelles sur les sociétés contemporaines ? Quelle idée du monde transmet-on à nos enfants ? Existe-t-il un pont entre les croyances enfantines et les croyances adultes ? Comment sont-elles constructives du monde ? Qu’est-ce que croire, ici et ailleurs, aujourd’hui et pour demain ?

Selon Lévi Strauss, le propre de l’anthropologie c’est que « les gens pensent et croient »… Son projet vise à mettre à jour les règles inconscientes qui sous-tendent la diversité des cultures humaines, à la manière des lois qui régissent la nature. Comparer ces modes de croire, ces systèmes de représentations, permet ainsi de déduire les cosmogonies propres à chaque culture, les différentes manières de concevoir et d’agir ce monde dans lequel nous vivons.

Il existe de multiples manières de croire, ce fait ne concerne pas seulement les croyances religieuses. De nouvelles manières de croire apparaissent ici et là, mélangeant les apports de la science, de la philosophie, de la religion… On peut croire en tout, comme on peut ne croire en rien… Les croyances ne sont pas exclusives les unes des autres, et semblent toutes à leur manière être porteuses d’actes.

Peut-être convient-il alors de traiter ce sujet qui soulève les passions en questionnant l’acte de croire, un acte fondamental de l’existence humaine. Subsiste un paradoxe : si à l’origine l’acte de croire relève d’un ressenti propre à chacun, d’une quête, lorsque l’idéologie prend le pas sur le sentiment de foi, elle peut devenir prétexte à toutes les dérives. Que faire quand le monde des croyances rejoint le monde des idées, quand la Religion devient affaire d’idéologies ou quand la Science devient affaire de foi ? Que faire quand Science et Religion se disputent la Vérité ? Que se passe-t-il quand l’imaginaire de chacun revendique aussi sa part de croyance ?

Les Journées du Film Ethnographique

1. Présentation
Les Journées du Film Ethnographique se veulent être avant tout un temps de rencontres et d’échanges. Les étudiants veulent y affirmer une volonté de reconnaissance de tous les savoirs, qu’ils soient issus d’une démarche intellectuelle ou pragmatique. En cela, cette manifestation est l’expression concrète de notre éthique : reconnaître l’Autre dans sa diversité afin d’œuvrer à une meilleure compréhension entre les cultures.

Ainsi, les Journées du Film Ethnographique se conçoivent dans un esprit de convivialité et d’inter-culturalité autour de projections de films, d’animations culturelles, de débats et de causeries ouverts à tous. Le support audiovisuel ainsi que les animations artistiques constituent des pôles attractifs permettant des échanges féconds. Les thèmes des débats qui suivent les projections se nourrissent de témoignages pluriels : réalisateurs, artistes, anthropologues mais aussi quidams passionnés ou tout simplement curieux. Notre association s'est donnée comme objectif à travers le festival d'aborder des questions contemporaines de manière dynamique afin de les rendre pertinentes et plus concrètes. La diffusion de films à caractère ethnographique nous sollicite donc à regarder l'autre dans sa diversité, mais aussi à développer un regard averti sur les temps passés, présents et à venir de nos sociétés.

2. Objectif des JFE

Les Journées du Film Ethnographique (ou JFE) sont une manifestation gratuite et ouverte à tous. Ces journées se proposent chaque année d':

•Ouvrir la discipline anthropologique à un public extérieur par le biais du film ethnographique et du débat.

•Promouvoir et diffuser des films documentaires d’auteurs, traitant de sujets d’actualité.

•Rendre un événement culturel accessible à tous, par le biais de la gratuité du festival.

•Organiser des évènements autour des projections de films : expositions photos, performances artistiques, spectacles vivants et programmations musicales variées, afin de favoriser des rencontres entre des publics divers et variés.

Découvrir et rencontrer les artistes et acteurs locaux, afin de les faire connaître et de s'impliquer avec eux dans une dynamique de développement social et culturel.

Développer des partenariats avec différentes associations permettant de renforcer la création locale.

3. Historique des JFE

1 ère édition : « Les société africaines à l’image » (février 1995)

Cette première journée du film ethnographique a réuni essentiellement les étudiants d’anthropologie visuelle et quelques autres du département d’anthropologie. Les discutions ont surtout été centrées sur la discipline anthropologique visuelle.

Cette première édition avait un caractère « artisanal » mais elle a permis de mettre en évidence un besoin.

2ème édition : « Regard de l’Autre » (avril 1997)

La 2ème édition du Film Ethnographique abordait le thème global du « Regard de l’Autre dans le cinéma ».

3ème édition : « Les musiques en image » (avril 1998)

Cette 3ème édition avait choisi de focaliser les regards sur les musiques. La force attractive de l’image a permis de donner à écouter, mais aussi à voir l’Autre jouer de son instrument, chante et dans son environnement socioculturel.

4ème édition : « Mémoire d’oubliés » (avril 1999)

Cette édition s’est focalisée sur les mémoires des civilisations humaines. L’équipe avait voulu s’intéresser à ceux dont le passé n’est promu au rang de l’histoire académique.

5ème édition : « Vivre la ville » (avril 2000)

Cette édition a mis en perspective les dynamiques urbaines. La ville, véritable labyrinthe dans lequel sont plongés hommes, femmes et enfants est le lieu de circulation intenses et d’un métissage permanent entre classes sociales, professions, cultures…

6ème édition : « Les sens du voyage » (mai 2001)

Cette édition fut l’occasion de mettre en perspective une dimension incontournable de notre discipline : le voyage. La programmation a progressé de la découverte de l’altérité à l’affirmation d’une identité de voyageur en passant par le voyage comme inspiration pour l’art et le développement de sa propre personnalité.

7ème édition : « Mai en corps » (mai 2002)

Cette édition avait décidé d’aborder l’altérité à travers ce qu’elle a de plus matériel : le corps. L’anthropologie a toujours, à travers ses confrontations à l’autre, fait du corps un objet d’étude important en le considérant comme un support d’informations et de reconnaissance propres à chaque société.

8ème édition : « Mille et unes lois » (avril 2003)

Cette édition abordé le thème des lois, ces lois qui « régissent" les hommes, ces hommes qui font la loi, ici et ailleurs.

9ème : « Réflexion fêtes » (avril 2004)

Cette édition s’est penchée sur la notion de fête, qui permet de développer et de restaurer des liens entre les membres d’une communauté, mais aussi de composer l’identité du groupe.

10ème édition : « Entre autres » (avril 2005)

Une fois de plus et pour le 10ème anniversaire des Journée du Film Ethnographique, le thème de l’altérité a été mis sur le devant de la scène. Mais cette fois-ci il a été abordé pas seulement comme objet anthropologique mais comme rapport à l’autre dans la vie quotidienne.

11ème édition : « Mémoire vive » (avril 2006)

Cette édition a abordé le thème de la mémoire, en lien avec un partenariat de l’association L’Autre pour la réalisation du film Trou de mémoire de Nicolas GUIBERT, Baptiste COMBRET et Sébastien GOUVERNEUR, revenant sur le passé négrier du port de Bordeaux.

12ème édition : « Contrôle d’identité(s) » (avril 2007)

Cette édition avait choisi d’aborder le thème des identités. La programmation s’est faite en lien avec la construction d’une identité, en l’abordant de manière vivante comme une sans-cesse recherche.

Au fil des éditions, les Journées du Film Ethnographique s’est développé au niveau spatial et temporel, afin de toujours toucher un public plus large et diversifié. Depuis 13 ans, il s’est enrichi des débats et des rencontres que sa réalisation a engendrés et c’est toujours dans cette même optique que l’équipe de cette année se positionne.

L'AUTRE c'est qui c'est quoi?

L'association L’Autre

1. Présentation de l'Association :

"L’AUTRE", association régie par la loi 1901, a été fondée en 1990 par Dragoss Ouedraougo pour permettre aux étudiants du département d’Anthropologie de l’Université Bordeaux 2 de se rencontrer, de se soutenir dans leurs études et d’élaborer des projets communs. Elle rassemble chaque année une grande majorité d’étudiants de la discipline ainsi que des sympathisants de plus en plus nombreux. Son siège est situé 3 ter, place de la Victoire à Bordeaux. Les principaux atouts de cette association sont le bénévolat et la volonté de ses membres de se mobiliser et de réaliser des projets communs.

2. Membres du bureau pour l'année 2007-2008

Présidente : DELOUPY Marine

Vice-président : DURAND Eloïse

Secrétaire : JAUREGUI Joana

Secrétaire adjointe : GRENIER Anne-Laure

Trésorier : FRERE Jeanne-Marie

Trésorière adjointe : CHAVAROCHE Elise

3. Les objectifs de l'Association

Ouvrir l’Anthropologie

L’anthropologie est une discipline des sciences humaines et sociales qui a pour vocation de penser l’homme dans son unité et dans sa diversité. L’association se veut donc être un relais entre la production d’un savoir scientifique sur l’homme et sa mise en pratique au sein de projets étudiants.

· Représenter les intérêts des étudiants en Anthropologie

L'AUTRE effectue un relais d’information auprès des étudiants, et vise à encourager l’échange et le soutien des étudiants dans la réalisation des travaux universitaires : transmission de cours ; fond documentaire en libre accès (prêt de cassettes vidéo, de documents écrits, d’ouvrages…) ; organisation de conférences au sein de l’université ; échange entre professeurs et étudiants ; organisation de débats entre étudiants autour de leurs sujets de mémoires et de thématiques anthropologiques ; projections de films documentaires suivis de débats.

· Organiser avec les étudiants en Anthropologie et des étudiants d'horizons différents les Journées du Film Ethnographique

Les JFE sont un temps fort de notre volonté d’ouverture vers les autres et de notre transmission de connaissances et de savoirs. L’utilisation du média audiovisuel permet de rendre plus accessible l’anthropologie aux étudiants, mais aussi à un public extérieur

· Organiser des soirées étudiantes

Ces soirées ont pour but de favoriser les rencontres entre étudiants mais aussi la découverte et la promotion de musiciens et d’artistes locaux. Elles se tiennent dans nos locaux et dans diverses autres salles bordelaises avec lesquelles l’association est en partenariat.

· Créer des partenariats

Dans le cadre de ses activités, l’association l’Autre est amenée à travailler en collaboration avec les collectivités territoriales, d’autres associations de type étudiant ou semi professionnel, des artistes d’ici et d’ailleurs, et des professionnels. Le partenariat permet ainsi la création de passerelles entre différentes structures et encourage leur collaboration à différents niveaux (moral, logistique, financier, artistique…).

Organiser une passerelle entre les associations étudiantes

La création d’une dynamique inter associative entre les associations de sciences humaines présentes à Bordeaux a pour objectif la rencontre des savoirs et leur mise relation. Cette dynamique encourage le développement des liens entre les disciplines, et de projets fédérateurs (aménagement d’un local commun, organisation de soirées au profit d’organismes caritatifs ou humanitaires…).

4. Les actions de l'association

L’association l’Autre a déjà organisé entre autres des manifestations universitaires, culturelles et festives :

Rencontres universitaires :

· « Les maux de l’Autre »
La maladie comme objet anthropologique (mars 1994).

· « Formation, emploi en anthropologie »
Monsieur BARÉ, Directeur de recherche à L’ORSTOM (mars 1995).

· « Rencontres Internationales Universitaires Indonésiennes »
Récital de musiques et de danses traditionnelles (mai 1996), Colloque universitaire.

· « Les peuples indiens du Guerrero et leur migration à la ville »
Miguel Angel GUTIERREZ AVILA, Anthropologue mexicain, spécialiste des populations noires du Mexique (mars 2000).

· Discussion avec une anthropologue autour de la thématique du terrain et des débouchés en anthropologie au travers de son sujet : « l’explosion du rap sénégalais » (avril 2006).

« L’identité Haida au Canada aujourd’hui »

Documentaire et rencontre avec un chef amérindien (mars 2006).

· Rencontre « Art et Anthropologie »

Conférence dans le but de créer un projet avec artistes, anthropologues, étudiants et non-initiés (novembre 2006, avril 2007)

- Projection du film « Alimentation générale »

- Mise en place des « Film du mercredi », projection hebdomadaire de films, organisé par les associations présente sur le site Victoire.